18-10-2024
Carte grise Normandie, la plus chère de France dès le 1er janvier 2025
Auteur : Mélanie
À partir du 1er janvier 2025, la Normandie deviendra la région la plus onéreuse de France pour faire sa carte grise. En effet, le Conseil régional a décidé d'augmenter le prix du cheval fiscal à 60 €, atteignant ainsi le montant maximum autorisé par le Code des impositions sur les biens et services Article L421-42. Cette hausse significative intervient après une première augmentation en 2024, portant le tarif de 35 € à 46 €. En une année, le prix du cheval fiscal en Normandie aura donc grimpé de plus de 70 %, une évolution qui va faire grincer des dents les automobilistes normands.
Carte grise Normandie : une hausse sans précédent
Depuis 2012, le prix du cheval fiscal en Normandie était resté stable à 35 €. Cette période de stagnation tarifaire a brutalement pris fin en janvier 2024 avec une première augmentation à 46 €, soit une hausse de 31 % par rapport à l'année précédente. Cette tendance s'accentue encore au 1er janvier 2025 avec une nouvelle augmentation à 60 €, soit une hausse totale de 71 % en un an. Ce tarif record vise à compenser les besoins budgétaires croissants de la région, notamment pour financer des projets d'infrastructures routières et de transport. Cependant, cette décision a immédiatement suscité des réactions négatives, aussi bien parmi les automobilistes que chez les élus d'opposition, qui dénoncent un coup dur pour les finances des ménages.
Un impact financier conséquent pour les automobilistes normands
Pour les conducteurs normands, cette augmentation massive pèsera lourdement sur le coût d'immatriculation de leur véhicule. Par exemple, pour une voiture de 10 chevaux fiscaux, le montant de la carte grise, qui s'élevait à 350 € en 2023, a grimpé à 460 € en 2024 et atteindra 600 € dès 2025. Les nouveaux propriétaires de véhicules plus puissants seront les plus touchés. Cette mesure, combinée aux autres coûts liés à l'automobile (carburant, entretien, assurance), est particulièrement mal perçue par les ménages, surtout dans les zones rurales où la voiture reste un moyen de transport indispensable.
Réactions et comparaisons nationales
Avec ce tarif de 60 € par cheval fiscal, la Normandie dépassera des régions historiquement plus coûteuses comme la Bretagne, le Centre-Val de Loire, la Bourgogne-Franche-Comté ou plus récemment l'Occitanie. La décision de la région de franchir ce seuil maximal, fixé par le Code des impositions sur les biens et services (Article L421-42), a déclenché une levée de boucliers de la part des associations de défense des automobilistes et des élus d'opposition, qui parlent d'une "injustice sociale". Ils estiment que cette hausse frappe principalement les ménages modestes et les territoires ruraux, souvent tributaires de la voiture pour les déplacements quotidiens. En revanche, les autorités régionales justifient cette décision par la nécessité d'investir dans les infrastructures, arguant que ces revenus supplémentaires sont essentiels pour la modernisation des réseaux de transport. Dans un tel contexte, la réforme soulève un débat sur la gestion des finances publiques régionales et sur l'équilibre entre fiscalité et services offerts aux citoyens.
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